samedi 22 décembre 2007

Comment survivre aux fetes

On y est ! Après avoir mijoté pendant un mois minimum dans les illuminations de Noël, les publicités pour un téléphone-qui-est-tellement-plus-qu'un-téléphone ou la dernière console au prix d'un demi RMI (seulement!), Noël arrive. Portée par la jovialité ambiante, je ne peux m'empêcher de me réjouir. Et je me demande bien pourquoi. Car les fêtes peuvent rapidement tourner au cauchemar.
Me comprendront tous ceux qui ont vécu une seule fois :

  • La petite remarque de Grand-Mère ou de Grand-Tante entre les huitres et le chapon : "Et quand est-ce que tu nous fais un bébé, avant que je parte ?" -Eeeeeuh, tu comptes aller aux Seychelles rapidement, Mamie ? Parce que de mon côté, pour un bébé, il faudra attendre de trouver 1) un père motivé 2) un travail régulier qui me permettre d'assurer les couches 3) un logement avec une chambre de plus... (Si besoin, remplacez la question sur le bébé par "Quand est-ce que vous vous mariez avant que je parte ? Quand est-ce que tu trouves quelqu'un avant que je parte?")
  • La question d'apparence inoffensive, qui fuse de l'autre côté de la tablée familiale, insidieusement planquée derrière la bûche : "Et sinon, tu as trouvé un vrai boulot ? Naaan? Ben pourquoi tu cherches pas ici, là, pourquoi tu fais pas ceci ou cela ?". Notons bien à quel point les baby boomers entrés à 20 ans dans leur entreprise, à deux ans de la retraite, ont toujours de judicieux conseils à nous donner entre nos trois interims et deux CDD.
  • La phrase qui tue juste après avoir claqué la bise à Tatie Danielle, pas vue depuis deux ans. "Dis donc, t'as pas un peu grossi toi ? T'étais mignonne, aussi, avec les cheveux courts..."
  • Le classique parmi les classiques, qui est lancé, pour les meilleurs, dès septembre : "Et tu fais quoi pour le 31?". A croire que la foudre de la mauvaise année va s'abattre sur tous ceux qui n'ont rien prévu pour le 31. Attention, toute personne qui ne hurle pas "BOOONNNNE ANNNEEEE" dans son téléphone portable le 1er janvier a minuit trente (parce qu'avant, les réseaux sont surchargés, comme chacun sait) connaitra dans l'année à venir : un surendettement par crédit revolving, un divorce ou une séparation tragique, un cancer du doigt de pied et l'élection de Sarkozy à la présidence. Ah, ça c'est déjà fait ? Mais vous avez fabriqué quoi le 31 décembre 2006 pour mériter ça?
Joyeuses fêtes à tous ceux à qui je n'ai pas réussi à saper le moral. Aux autres, qui ne se sentent pas d'attaque cette année, je recommande la lecture de Comment survivre aux fêtes, par Nicolas Kanjounzeff (Hachette) et l'adhésion à Fonacon, association qui milite contre le passage à la nouvelle année et sa bonne humeur obligatoire.
Et champagne !

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